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Les joueuses du Plérin FC affrontent ce dimanche le Ploërmel FC en finale de la Coupe Région Bretagne Futsal. Nous sommes allés à la rencontre de Marie Hery, entraîneure/joueuse de l’équipe tenante du titre, à 4 jours du match qui promet serré !

Tout savoir sur les Finales de la Coupe Région Bretagne Futsal qui se dérouleront ce dimanche à Pordic. La Finale Femme sera à suivre en direct sur LBFtv.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’en finale de la Coupe Région Bretagne ?
M.H : « Nous avons d’abord joué 2 premiers tours au niveau départemental. Le format était différent, nous jouions plusieurs matchs de 20 minutes sur la même soirée et étions classées en fonction des points engrangés comme en championnat. A l’issue de la deuxième soirée, nous avons fini premières. Nous étions donc le représentant costarmoricain pour les demi-finales de la Coupe Région Bretagne, que nous avons joué contre le Mordelles FC le 13 avril. C’était un match épique, conclu par une qualification aux tirs aux buts. Nous sommes passées par toutes les émotions car nous étions menées 5-2 à la mi-temps après une mauvaise première période où nous avons mal défendu. Je pense aussi que l’enjeu nous a rendu trop timides. En deuxième mi-temps, nous sommes revenues avec de nouvelles intentions et avons égalisé 5-5. Ensuite, nous avons réussi à arracher la qualification aux T.A.B. »

Votre club ne comporte pas de section futsal féminine donc vous ne jouez qu’à de rares occasions, notamment en Coupe Région Bretagne. Pourquoi fonctionnez-vous ainsi ?
M.H. : « Déjà, nous n’avons pas de créneau de salle à disposition donc c’est compliqué. Après c’est aussi une volonté de la part des joueuses, dont la priorité reste le football à 11, de se retrouver sur cette pratique complémentaire. Nous prenons beaucoup de plaisir mais d’une manière différente. A moyen terme, ce n’est pas un projet de créer une section futsal féminine. »

Vous n’avez donc pas d’entraînements spécifiques futsal ?
M.H. : « Non, nous ne pratiquons du futsal qu’en compétition. Cette année, nous nous sommes également engagées sur le Challenge National Féminin Futsal, ce qui nous a permis de jouer davantage. Grâce à cette compétition, les joueuses qui ne sont pas dans le « groupe coupe de bretagne » ont également pu pratiquer cette discipline. »

Les joueuses qui composent votre équipe futsal viennent donc principalement de l’équipe 1^ère du Plérin FC (R1) en football à 11 ?
M.H. : « C’est cela, je suis la seule joueuse de l’équipe réserve (R2). J’ai cette double casquette d’entraîneure/joueuse car sur le futsal, nous sommes en auto-gestion. Comme ce n’est pour le moment pas une volonté du club de développer cette pratique, nous sommes en autonomie. C’est principalement moi qui coordonne la partie technique et logistique, mais quand nous sommes sur le terrain ou dans le vestiaire, d’autres joueuses telle que comme notre capitaine Amélie Briand prennent aussi la parole. »

Votre adversaire en finale, le Ploërmel FC, a écrasé le Plouzané FC 14-2 au tour précédent. Connaissez-vous cette équipe, et si oui, y’a-t-il un favori pour cette rencontre ?
M.H. : « Nous les connaissons car nous les rencontrons en R1. Le match retour n’a pas encore eu lieu et se jouera le 7 mai, donc nous allons les affronter deux week-ends consécutifs. Mais on sait que le futsal est une pratique complètement différente donc on n’a aucune idée des joueuses qui composent leur équipe ni de la façon dont elles jouent. Nous les découvrirons le jour-même, comme toutes les équipes que nous avons rencontrées jusqu’ici. Nous allons essayer de nous adapter et de répondre aux problématiques qu’elles nous poseront le jour J comme contre Mordelles. »

Vous arrivez donc confiantes ?
M.H. : « Nous sommes plutôt confiantes car l’expérience parle pour nous étant donné que nous sommes les tenantes du titre. Sur les 10 joueuses qui seront dans le groupe de la finale, 6 ont remporté le trophée l’année dernière, l’ossature de l’équipe est donc solide. De plus, nous serons quasiment à domicile. A Mordelles, l’année dernière, lors de la finale contre Lesneven, nous avions un petit peu moins de supporters que ce qui est annoncé dimanche puisque Pordic est à 10 minutes de Plérin. Les familles et les sympathisants du club vont être présents et nous apporteront ce petit quelque chose en plus. Nous avons aussi décidé de nous retrouver assez tôt dans la journée pour passer du temps ensemble et attendre le coup d’envoi. »

Quelles sont les perspectives d’avenir du Plérin FC dans le futsal féminin ?
M.H. : « A moyen terme, comme nous n’avons pas de créneau de salle, nous allons continuer de jouer uniquement les compétitions. Je suis convaincue de l’utilité de cette pratique complémentaire sur les quatre facteurs de la performance. Sur le plan technique, on travaille dans des petits espaces avec d’autres surfaces de contact que sur herbe. Sur le plan athlétique, les types d’efforts sont différents, que ce soit au niveau des courses ou des appuis. Sur le plan mental, les décisions doivent être prises plus rapidement puisque les espaces sont plus resserrés. La solidarité est également importante car si une joueuse n’est pas dans son match, c’est impossible de gagner à 4, contrairement au football à 11 où on peut l’emporter à 10. Enfin, sur le plan tactique surtout. Une grande rigueur doit être instaurée car chaque erreur se paye cash. Tout cela nous sert le week-end en championnat et renforcent nos liens au sein du groupe. A long terme, nous aimerions faire plus de futsal et avoir des séances spécifiques. Pour cela, il faudra des créneaux mais pour l’instant c’est compliqué. Nous n’avons même pas disputé notre demi-finale à Plérin, nous avons joué dans une commune voisine qui a bien voulu mettre sa salle à disposition. Rien que d’avoir une séance par semaine nous permettrait de travailler différemment, ce serait beaucoup plus intéressant. A un moment, les municipalités se rendront comptes que pour le bien du football, il faut ouvrir des créneaux pour le futsal. Cela se décantera petit à petit, mais c’est déjà mieux qu’il y a quelques années. Pour la petite histoire, avec la capitaine Amélie Briand, nous avons remporté la première Coupe Région Bretagne Futsal Féminine avec Lamballe. Nous étions déjà présentes aux prémices du futsal et sommes contentes d’accompagner son développement et d’être actrices de cette pratique. Nous voyons bien l’évolution, ne serait-ce que par rapport aux équipes engagées qui sont toujours plus nombreuses chaque année. Les clubs prennent consciences de l’intérêt du futsal et ne se disent plus « les filles vont se blesser ». Mordelles et Ploërmel sont par exemple des équipes de R1 qui n’étaient pas engagées l’année dernière. Les éducateurs sont de moins en moins réfractaires, le discours commence à changer. A long terme, cette pratique se développera et nous essaierons de prendre le wagon avec Plérin. »

Propos recueillis par Pierre Samson