Pari réussi pour les Bleuettes qui accrochent la demi-finale
Publié le 16/08/2018
L’édition bretonne de la Coupe du Monde Féminine U-20 semble réussir aux Françaises. Finalistes malheureuses face à la Corée du Nord en 2016, les Bleuettes viennent de remettre les compteurs à zéro dans un stade survolté. Score final 1 à 0, Guy Piriou a accueilli deux superbes quarts, après la victoire de l’Espagne face au Nigeria un peu plus tôt dans la journée.
Dans une fin de journée ensoleillé, les 2462 spectateurs, acquis à la cause française, ont chanté, crié, sauté, dansé.
Les françaises ont totalement maîtrisé la première période et ont été récompensées à la 29’ par un but de Delabre sur penalty suite à une main coréenne dans la surface de réparation. En seconde période, le jeu s’est rééquilibré mais si la France a eu quelques occasions de faire le break avec notamment à la 78’ avec une reprise de Baltimore sur un centre de Laurent qui passe juste à côté provoquant le réveil du public. Les « Allez les Bleus » retentissent plus que jamais dans l’enceinte Guy Piriou. Les 10 dernières minutes ont été très compliquées pour nos bleuettes car la Corée mettait de plus en plus de pression. Et c’est comme un seul homme, ou seule femme, que le stade a exprimé son soulagement au coup de sifflet final.
On vous donne rendez-vous lundi 20 août à Vannes, pour un France-Espagne qui sonne comme la revanche de 2017. En effet, les Françaises avaient concédé la défaite dans les dernières minutes lors de la finale de l’Euro U-19 face aux ibériques. Parviendront-elles à l’emporter cette année ?
Daoudi, élue meilleure joueuse du match raconte « ça été un match très difficile, on s’y attendait. On savait que c’était une équipe très technique qui met de l’engagement. On a bien respecté les consignes du coach. » Elle poursuit sur sa performance « Ça demande beaucoup d’efforts, beaucoup de déplacements. Mais ça ne me dérange pas d’aider les autres. Il faut mettre la pression aux adversaires, c’est là où elles vont faire des erreurs techniques. On s’est dit qu’il fallait tout donner, y aller avec les tripes. On savait qu’il fallait faire beaucoup de pressing. » En demi-finale, la France sera opposée aux espagnoles, « je ne pense pas qu’on les redoute. C’est une équipe très technique qui joue dans les petits espaces. Mais ça ne nous fait pas peur. On va bien se préparer. »
Gilles Eyquem :
« Ce qui s’est passé sur le terrain, c’est qu’on avait préparé. J’avais demandé aux filles d’élever le niveau. On savait que cette équipe était capable de nous étouffer. On a travaillé en conséquence. En première mi-temps, elles ont bien respecté les consignes, elles ont mis de l’impact. Je suis très fier qu’on puisse aller dans ce dernier carré. Plus on va aller dans la compétition plus l’intensité va s’élever. On savait toute la qualité de l’équipe coréenne sur son effectif et sa qualité technique. Il fallait l’empêcher de jouer ce jeu-là. Il fallait couper les trajectoires, couper les passes. Elles ont changé leur jeu en deuxième mi-temps. C’est vrai qu’en deuxième mi-temps nous étions en souffrance. On n’était pas loin de mettre le deuxième but ce qui m’aurait énormément soulagé. Mais c’est agréable aussi de vivre ces moments-là et je suis fier de mes joueuses.
Cette solidarité était très intéressante, et on s’est appuyé sur une base défensive très solide. Les filles ont fait les efforts les unes pour les autres. Même celles qui sont rentrées ont permis de soulager les efforts.
Déjà on va profiter ce soir, et demain on va essayer d’organiser un petit temps collectif avec tout le monde, visiter cette belle Bretagne et on se remettra dans le foot dans deux jours. L’idée est de prendre un bon petit moment sur la côte bretonne, et on repartira au travail ensuite.
On avait travaillé nos cheminements, et nos relations pour trouver nos joueuses excentrées. Ce qu’on a moins vu sur l’autre côté car Melvine est moins bord de ligne. C’est pour ça qu’avec Emelyne j’ai essayé d’amener ça. C’était important de faire tourner un petit peu. C’est bien d’équilibrer les temps de jeu. J’ai un groupe complet, cohérent. Pas de difficulté à faire de la place à tout le groupe.
L’essentiel c’est ce qu’elles mettent avec leur cœur, avec leurs tripes. C’est à ce niveau-là que le match s’est gagné. Tant qu’elles garderont cet état d’esprit, pour moi c’est juste des ajustements.
Avec l’Espagne, je m’attends à un match peut-être plus ouvert. A la différence de nous, le 11 de départ a très peu tourner chez elle, donc j’espère qu’on arrivera à les tenir en première période pour en seconde enfoncer le clou. »