Une journée au cœur de l’organisation, épisode 2
Publié le 13/08/2018
Un événement comme la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA demande d’importants moyens humains et une organisation millimétrée. Et encore plus en jour de match ! Mais savez-vous combien de personnes sont mobilisées afin que les rencontres, tout comme l’accueil des spectateurs, se déroulent au mieux le jour J ? Nous vous proposons d’entrer dans les coulisses d’un match day-type. Épisode 2 à Saint-Malo ce dimanche 12 août, avec Angleterre-Mexique puis Pays-Bas – France, derniers matches de groupes décisifs pour une qualification en quarts de finale.
Le stade Marville ne ressemble en rien à celui de la Rabine à Vannes. En termes de places, la capacité du stade est divisée par deux. L’espace médias, le centre des volontaires ou encore les bureaux des organisateurs sont disséminés de manière différente. Mais une chose est commune aux deux sites hôtes, la détermination de l’ensemble des organisateurs à faire de cette Coupe du Monde une réussite sportive et économique.
Notre journée commence par la rencontre de l’un des acteurs les plus importants de la compétition. Le prestataire en charge de l’électricité ! Imaginez un peu les répercussions d’une coupure de courant ! Pas de retransmission télévisée, pas de scoreboard, pas d’éclairage… Il est donc indispensable de s’assurer que chaque câble est bien branché ou encore que l’intensité demandée ne risque pas de provoquer une surchauffe. Et c’est le rôle de Benoit. Dès 7h, il allume la clim dans les loges, les vestiaires et l’espace VIP. Trente minutes plus tard, il active le groupe électrogène, c’est l’allumage technique. En effet, il permet aux télévisions de filmer en continue s’il devait y avoir la moindre coupure. A 11h30, il changera le système pour l’éclairage du stade, qui passera sur le groupe électrogène. La priorité en cas de problème, c’est l’alimentation du terrain et de la régie. Fun fact ? Cet homme de l’ombre parcourt chaque jour 20 km pour effectuer toutes les vérifications et répondre aux sollicitations des organisateurs. A titre de comparaison, c’est le double de la distance parcourue par les joueuses !
Les matches du jour ayant lieu à 13h30 et 16h30, les 120 volontaires et la cinquantaine de membres du staff du Comité d’Organisation Local ainsi que de la FIFA sont sur le pont au petit matin. A 8h30, le groupe d’enfants du Programme Jeunes arrive. Ils vont débuter la répétition du protocole de début de match. 24 d’entre eux seront notamment en charge d’apporter les deux drapeaux nationaux ainsi que celui de la FIFA et de Living Football sur le terrain. Ensuite, il faut expliquer aux 28 jeunes ramasseurs de balle où se positionner derrière les lignes, puis habiller les escort kids. Ces derniers auront la chance d’accompagner les joueuses sur le terrain, moment inoubliable pour toutes et tous ! Choisis à la fois par la Ligue de Bretagne de Football et par le club Union Sportive Saint-Malo, la majorité de ces jeunes sont des filles. Le but du COL et de la Ligue de Bretagne était de mettre en avant les acteurs féminins de l’organisation de ce Mondial. « Le programme jeunes permets à des jeunes filles et garçons de tous âges et de tous horizons de se réunir autour du football féminin. Cela leur permet de découvrir les coulisses et de réellement faire partie d’un protocole d’une compétition internationale. La FIFA et le LOC met tout en place pour que les jeunes passent un bon moment et se sentent proche d’un univers qui les fait souvent rêver » témoigne la Responsable du Programme Jeunes du site Malouin.
Dernier jour de match à Saint-Malo, passage obligé au centre des volontaires en fin de matinée. Pour tous, l’aventure Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018 se termine dans quelques heures. C’est donc avec une certaine émotion qu’ils livrent leurs impressions sur le succès de cette compétition. Parmi eux, il y a des bénévoles ou membres de l’USSM, mais aussi de simples passionnés de football, ou encore, des personnes ayant la culture du bénévolat dans les gênes comme Marie, qui avait déjà participé à plusieurs manifestations sportives et culturelles. Peu importe les missions qu’ils ont occupées, tous affirment que ce Mondial restera gravé dans leur mémoire. Ils espèrent avoir l’occasion de revivre cette expérience lors de la Coupe du Monde Féminine des A, en 2019 et postuleront activement pour le site de Rennes !
Il est déjà midi, il reste moins de 1h30 avant le premier match. Le public arrive en nombre, tout comme les médias. Pour gérer cette affluence, la sécurité, publique et privée, est fortement mise à contribution. Fouille des sacs et de la présence d’objets dangereux, vérification des billets, les spectateurs acceptent sans mal ces dispositifs qu’ils jugent logique compte tenu du contexte sécuritaire. Les volontaires en charge de la vérification des souches des billets connaissent leur rôle, après 3 journées de match et apprécient la cordialité du public. « Pour le moment, personne ne s’est plaint. On n’a pas eu de difficultés en particulier » nous livre l’un d’entre eux.
Les supporters mexicains et anglais sont arrivés pour le premier match, mais ils ne sont pas les seuls. Les Ang’Elles, fidèle groupe de supporters des Bleues et des Bleuettes, sont déjà là à H-3,5 de l’entrée en jeu des Françaises. Maquillés, drapés aux couleurs de l’équipe de France, les appareils photos chargés, ils sont prêts à donner de la voix. « On est là pour encourager les joueuses, elles vont avoir besoin de tout le monde dans le stade pour aller chercher cette victoire. On sait que les Pays-Bas jouent bien, elles vont devoir se donner à fond et plus encore pour obtenir la victoire ». Pas de doute, malgré une météo moins appréciable que la semaine passée, tout est opérationnel pour cette dernière journée de phase de groupe.
Réalisé par Julia Chenu
Photos : Franck Perrin