Avant la dernière journée de matches de la Coupe du Monde Féminine U-20 à Vannes ce vendredi, une conférence de la FIFA sur le football féminin a réuni plus d’une centaine de représentants à Rennes.
La Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018, organisée du 5 au 24 août dans quatre villes bretonnes, ne faisait pas étape à Rennes mais c’est bien la préfecture de la Bretagne qui a accueilli la conférence de la FIFA sur le football féminin durant deux jours et demi cette semaine.
Mercredi, 70 représentants des associations membres européennes avaient rendez-vous pour un séminaire portant sur le leadership. L’objectif ? Donner des outils aux responsables en charge du football féminin afin de leur permettre de manager au mieux leur projet, de prendre confiance en eux et d’accompagner le développement de la pratique de façon structurée et durable. Le lendemain, des responsables du football féminin les ont rejoints.
Après le discours d’accueil de Fatma Samoura, la Secrétaire Générale de la FIFA, Brigitte Henriques a pris la parole. « Nous sommes très heureux de vous accueillir pour fêter la fin de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018. C’était un tournoi formidable, a déclaré la Vice-Présidente Déléguée de la Fédération Française de Football et Vice-Présidente du Comité d’Organisation Local (COL). Grâce au travail considérable de la FIFA, des territoires hôtes qui ont accueilli des matches, des entraînements et ont hébergé les équipes, de la LBF et du Comité d’Organisation Local, nous avons réussi à faire de cette compétition une grande célébration du football féminin. Le public, venu en nombre, comme la participation de la population locale ont dépassé de loin nos attentes. La Bretagne a brillé et les 16 équipes qualifiées ont incarné le succès grandissant du football féminin à travers le monde. »
Infantino : « Aujourd’hui, je ne veux plus parler de football féminin, simplement de football »
Ce séminaire a notamment permis à la FIFA de présenter en avant-première sa stratégie pour le développement de la discipline qui sera lancée en octobre prochain. Une ambition résumée par Gianni Infantino, le président de la FIFA, venu clore la conférence : « La FIFA est prête à emmener le football féminin au niveau supérieur, que cela soit en favorisant son accès à toutes les filles et femmes du monde entier ou en portant l’élite vers de nouveaux sommets, la discipline sera continuellement intégrée dans les activités de notre organisation. C’est la seule manière d’aller plus loin dans son développement. Aujourd’hui, je ne veux plus parler de football féminin, mais simplement de football. »
Les différentes Fédérations présentes ont aussi pu présenter et comparer leurs modèles, un partage d’expérience qui doit leur permettre d’arrêter des motifs de satisfaction et de définir des axes de progression. Côté Fédération Française de Football, le plan de féminisation porté par le Président Noël Le Graët entre 2011 et 2016 a été unanimement salué. Frédérique Jossinet, Directrice du football féminin à la FFF, a alors détaillé le projet ambition 2020 et ses quatre axes stratégiques qui va notamment s’appuyer sur l’élan généré par la Coupe du Monde Féminine U-20.
Coupe du Monde 2019 en vue
Le Comité d’Organisation Local, représenté par Delphine Benoit-Mayoux, Responsable impact et héritage, a pu dresser un premier bilan cette compétition en particulier concernant l’affluence dans les stades, les audiences télévisuelles mais aussi la perception des actions sociales et environnementales mises en place avec les équipes participantes (nettoyage de place, sensibilisation à l’handisport, initiation à la culture bretonne…). « L’intérêt de ce rassemblement, c’est la mise en relation avec nos homologues à travers toute l’Europe, ce qui facilite le partage d’expérience et l’échange. On sent qu’une dynamique commune nous porte, estime Delphine Benoit-Mayoux. Il y a un vrai changement d’état d’esprit, on voit que tout le monde cherche à se structurer pour ne pas rater le train en marche. Se réunir à dix mois de la Coupe du Monde Féminine 2019 était essentiel. »
Laura Flessel, la Ministre des Sports, a salué l’excellent travail réalisé par l’ensemble des instances du football en termes de féminisation. Des groupes d’échanges ont ensuite été constitués afin de poursuivre les réflexions entamées autour de la gouvernance, le football de base (grassroots), le parcours de performance chez les jeunes et les adultes. Un dernier groupe dédié aux participants français avait pour vocation de trouver une manière d’engager l’ensemble du football national en vue de la Coupe du Monde Féminine 2019 (7 juin-7 juillet).
réalisé par Claire Gaillard
